Pierre Gallois

Directeur commercial, Pierre Gallois a ouvert de nombreux marchés export, et fut l’un des plus proches conseillers de Marcel Dassault.

Père de la dissuasion nucléaire française et ancien collaborateur de Marcel Dassault, le général Pierre Gallois est décédé le 23 août 2010.

Né en 1911, Pierre Gallois étudie d’abord le droit et les beaux-arts, puis s’engage dans l’armée en 1931. Il est diplômé de l’école de l’Air en 1939. Après la défaite de 1940, il rejoint le Royaume-Uni et les équipages de bombardiers lourds de la Royal Air Force ; il effectue de nombreuses missions au-dessus de l’Allemagne.

Promu commandant en 1946, puis lieutenant-colonel en 1950, il est nommé, en 1952, chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de l’Air. A ses côtés, il participe à la mise en œuvre du plan quinquennal de modernisation de l’aviation française.


En 1954, il est chargé de l’étude des nouveaux plans stratégiques à l’OTAN. Il devient un expert reconnu de l’armement atomique et milite pour que la France se dote d’une force de frappe. Avec quelques autres officiers, il pose les fondements théoriques de la dissuasion nucléaire nationale. C’est lui qui en expose la doctrine au général de Gaulle, dès 1956.

Pierre Gallois quitte l’armée en 1957 avec le grade de général de brigade et entre aux Avions Marcel Dassault comme directeur commercial. Spécialiste de géopolitique reconnu dans le monde entier, professeur dans plusieurs écoles de guerre, auteur d’une trentaine d’ouvrages de stratégie, il ouvre à nos avions de nombreux marchés export.

Il joue également un rôle important dans le programme de bombardier nucléaire Mirage IV. Jusqu’à son départ à la retraite, en décembre 1982, il est l’un des plus proches conseillers de Marcel Dassault.

Pierre Gallois était commandeur de la Légion d’honneur, croix de guerre 1939-1945, médaille de l’Aéronautique.