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Premier vol du Mirage 4000 en 1979

Ce jour, en 1979, le Mirage 4000 effectuait son premier vol à Istres avec Jean-Marie Saget aux commandes.

Ce jour, en 1979, le Mirage 4000 effectuait son premier vol à Istres avec Jean-Marie Saget aux commandes.

La décision de lancer l’étude de la fabrication d’un biréacteur, parallèlement au monoréacteur Mirage 2000 retenu par les services officiels, est prise en septembre 1976. Le Mirage 4000 étant le dérivé technologique du Mirage 2000 – sauf l’avant de l’appareil qui est doté d’un « canard » fixe débrayable et ajustable en vol – l’étude et la construction des deux nouveaux avions sont menées simultanément.


Le Mirage 4000 est développé et construit sur les fonds propres des industriels aéronautiques français, en particulier de Dassault-Breguet qui assure la réalisation de la cellule et l’intégration des équipements. Les réacteurs sont prêtés par l’État selon les modalités définies le 21 juin 1978 par le ministre de la Défense : les Snecma M 53 sont prélevés sur le stock du programme Mirage 2000.

L’utilisation de matériaux composites a permis un allégement de poids très sensible et un excellent comportement à la fatigue. Le Mirage 4000 est le premier avion au monde à avoir une dérive à revêtement en composite de carbone contenant du pétrole. La taille de cette pièce étant équivalente à celle d’une voilure de Mirage F1.

Avec deux réacteurs Snecma M 53 de la classe des dix tonnes de poussée, le Mirage 4000 dispose d’un rapport poussée/poids supérieur à un. Ses performances calculées dépassent celles de tous les appareils de la même catégorie.
Il peut emporter pratiquement trois fois plus de carburant que le Mirage 2000, il est également ravitaillable en vol.

Dès son sixième vol, l’appareil franchit Mach 2 ce qui est exceptionnel. Il confirme les prévisions en pouvant atteindre 50 000 pieds et Mach 2 en 3 mn 50 s.