L’interface homme-machine

En mars 2018, la Direction générale de l’armement a confié à Dassault Aviation et Thales le développement d’un écosystème producteur d’innovations issues de l’IA et applicables à l’aéronautique militaire : c’est le plan d’étude amont Man Machine Teaming (MMT).

En mars 2018, la Direction générale de l’armement a confié à Dassault Aviation et Thales le développement d’un écosystème producteur d’innovations issues de l’IA et applicables à l’aéronautique militaire : c’est le plan d’étude amont Man Machine Teaming (MMT). L’objectif est de détecter les innovations, les évaluer, les maturer et, à terme, les intégrer dans les développements des nouveaux avions de combat, notamment les futurs standards du Rafale et le New Generation Fighter. Dès fin 2018, 19 projets avaient déjà débuté au sein de MMT, rassemblant 16 entreprises, 8 start-up et 4 laboratoires répartis sur toute la France. Un deuxième groupe de 19 projets a été notifié en novembre 2019. Ces études concernent les six thèmes inclus dans MMT : l’assistant virtuel et le cockpit intelligent, les interactions homme-machine, la gestion de mission, les capteurs intelligents, les services capteurs, le soutien et la maintenance robotisés. Dans le cadre de la définition du système de combat aérien futur (SCAF), le projet Man-Machine Teaming (MMT) explore la possibilité de développer un système aérien cognitif.


Un partenariat innovant : des technologies et des méthodes disruptives

UN ÉCOSYSTÈME DE PARTENAIRES

  • MMT, c’est d’abord de l’Innovation.
  • MMT, c’est un écosystème large fédérant toutes les expertises via un mode de travail collaboratif impliquant tous les acteurs.
  • Pour les organismes de recherche, start-up ou PME de tous horizons, l’objectif est de contribuer, dans le respect de la propriété intellectuelle de chaque participant, à des avancées applicables à l’aviation de combat du futur pour développer des capacités souveraines.
  • Mandatées et financées par la DGA, Dassault Aviation et Thales sont responsables de la mise en place des partenariats ; elles veilleront notamment à la fluidité des passations de commande et des paiements.
  • Des appels à projets seront réalisés par les deux sociétés à destination de l’écosystème avec un financement complet des partenaires retenus.

 


Le principe du système aérien cognitif est de doter les différents systèmes-machines de davantage d’autonomie et d’intelligence artificielle au service d’une relation Homme-Machine élargie et repensée. Dans cette perspective, ces systèmes intelligents ne se limiteraient plus seulement à la simple exécution des actions demandées par un opérateur. Ils permettraient un travail collaboratif qui rendrait les actions et décisions des opérateurs plus efficaces et performantes, tout en économisant les ressources mentales et physiques de ces derniers.

Pour ce faire, ces systèmes seraient dotés d’une connaissance accrue des situations à l’aide notamment de différents moyens de perception et d’analyse (état des opérateurs, interactions, prédiction des intentions des acteurs, situations tactiques de combat, etc.). Cette capacité permettrait aux systèmes d’apprendre des situations rencontrées, de s’adapter en conséquence et de partager les informations pertinentes afin d’apporter une aide à la prise de décision et à la planification des opérateurs. Pour garantir un haut niveau de performance, gage du succès des missions, ce Système Aérien Cognitif intégrerait également de nouvelles modalités d’interactions plus naturelles et adaptées aux situations rencontrées par les opérateurs.


Dans ce contexte, le rôle du projet MMT est d’initialiser l’identification des technologies susceptibles d’être intégrées à ce Système Aérien Cognitif. Dans le cas où celles-ci ne seraient pas assez matures, MMT a pour mission d’aider à les développer. L’une des originalités de ce projet, est l’ambition de réaliser ces développements technologiques en collaboration avec un écosystème français de startups, PME et organismes de recherche déjà impliqués dans l’exploration, l’utilisation ou la production de ces technologies émergentes.